Quatrième soupir-rêves d'enfant

Quand le soir la lumière s’éteint,

Au creux chaud de son lit en pin

Sur sa joue la trace d’un baiser doux

Sa tête peuplée de fées et de loups

Il ferme les yeux et quitte le mensonge

Pour échouer dans d’étranges songes

Il s’attelle alors à d’incroyables rôles

Comme ses héros fantastiques il vole

Il plane au-dessus de villes endormies

Dans des contrées où tout lui est permis

Et où même le plus hideux des rêves

Reste pour lui une agréable trêve

Mais déjà l’aube blanchit les toits

Et la réalité revendique ses droits

Se lever et courir après le temps

Sous le rappel incessant des parents

Qui pour un rien crient et vitupèrent

Focalisant sur lui leur sombre colère

Comme il voudrait à ces moments

Pouvoir transformer les évènements

Changer la réalité en rêve perpétuel

Où, héros aux pouvoirs surnaturels

Il lui suffirait de pointer son doigt

Pour attendrir ceux qui rudoient.

© J. R. Essomba (EJR) 2023 - Rêves d'enfant